Sabine examina les enfants : les mêmes taches se montraient sur les corps frais, mais plus visibles et s’étendant au ventre. Alors, une petite anxiété envahit l’âme de la mère.
— Et vous, Césarine ?
La chambrière déboutonna son corsage. Elle avait la peau plus foncée que celle de Sabine et des enfants, plus dure aussi : il fallut un moment pour y découvrir les taches caractéristiques.
— Les enfants n’ont ressenti aucun malaise ?
— Non, Madame.
— Et vous ?
— Moi non plus.
— Voilà qui est surprenant ! fit la jeune femme.
L’anxiété allait et venait, mais cette grande joie, qui semblait répandue comme un élixir, empêchait Sabine d’être positivement émue :
— Il faut consulter mon père, se dit-elle.
Et, s’enveloppant d’un peignoir, elle alla trouver le vieillard avec Marthe et Robert.