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regarder Meyral. Il se détourna et Sabine, se souvenant qu’elle n’était pas dévêtue, souleva les couvertures et apparut dans le costume sombre qu’elle avait mis l’avant-veille, en signe de deuil.

Quand elle fut debout, quelque inquiétude rentra dans son âme… Sabine appela Langre et son petit garçon. La tête blonde et la tête blanche tressaillirent.

— Laissez-les se réveiller d’eux-mêmes… cela vaudra mieux ! conseilla Meyral.

Elle acquiesça, elle emporta Marthe jusqu’à l’une des fenêtres.

Le Luxembourg fut le jardin de sa jeunesse ; tout palpitait comme au temps où le passé et l’avenir se confondaient dans un même songe… Lorsqu’elle se retourna, elle vit Georges qui la considérait avec humilité. Et ils furent pareils à l’Homme et à la Femme, au pays des Sept Fleuves, pendant qu’Agni dévorait la chair sèche des arbres et que les troupeaux clairs paissaient sur les collines…

— Où suis-je ? demanda une voix grave.