soulageait. Elle comportait de longues pauses d’engourdissement, pendant lesquelles pensées et sensations passaient au large de l’organisme, si lentes, si indécises, qu’elles diluaient la souffrance. Il y avait d’atroces réveils, des réveils grelottants, où l’âme s’emplissait de terreur, où l’angoisse serrait les gorges comme un nœud coulant. Réveils et torpeurs correspondaient à un rythme : ils se produisaient simultanément chez les adultes et chez les enfants.
Vers cinq heures, Langre et Meyral constatèrent que la température baissait plus vite :
— Et cette fois l’intensité des rayons rouges demeure stationnaire ! murmura le vieillard, d’une voix sinistre. La fin est proche…
Un coup à la porte d’entrée l’interrompit :
— Un visiteur ? grommela-t-il avec une faible ironie.
La servante tragique se traîna jusqu’à l’an-