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VIII

Il l’abandonna dans l’étable, comme au soir de mai. La trace de ses gros doigts restait sur la gorge gracile. Midi avait dépeuplé les champs lorsque Séraphine revint à elle. Elle ne pleura même pas. Elle sentit sur elle la fatalité si lourde, une telle extrémité de déchéance, que son âme n’osait protester. Elle se résigna à la sépulture morale. L’atroce profanation, ainsi renouvelée sur sa chair, lui parut le sceau d’une abjection originelle. Elle eut de sa propre