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De leur coté les artistes subissaient l’ascendant des œuvres dont l’étude leur était désormais si facile. (iros reconnaissait, en Rubens, le maître qm, à ses débuts l’avait saisi on sait de ( nel enthousiasme. Les leunes "'ens surtout la 2 y l . H 7

génération qui atteignit l’âge d’homme vers l8lîi, apprenaient que : «sans les préceptes de Quintilien, d’Horace, de Boileau, avec une aine sensible et du l"eu on animerait ses ouvrages (l). n

Géricault et Delacroix, nous le. verrons par la suite, exercerent ainsi leurs renards ils devinrent sensibles à des qualités dont leurs aînés maient l'ait bon

a î l marclIé. lls acqnirent un sens plus complet de la couleur, du mouvement. l’ar

contre, l’tubens leur “enseigna, avec le prix des belles audaces, le mépris des

réglés étroites, etle dédain, juslilié on non, (le la science l'roide et de la correc— tion. lls s’aperçnrenl que la peinture était l'aile pour charmer l’u-il et pour émouvoir les sens et. non pour satisfaire. les exigences (les anatomistes et des géométres. lls se dépouillèrent de ce goût timide. et scrupuleux qui, (le peur d’écarts ridicules, comprimait tonte sève.

l’rédispost'ls par l’ulbens, les esprits étaient prêts a comprendre les Anglais. Lorsque Lawrenee et Constable se présenterenl, ils élaient attendus et pressentis : ils agirent, la suite le montrera, d’une façon presque soudaine.

L’Allemagne,dont la littérature et. la philosophie découvertes par Mm” de Slat‘l allaient imprégner la pensée française, ne devait. pas avoir une semblable. inf‍luence.

L’art. germanique s’était mis a l’école de l’antiquité et s’était, a la voix de. “'inckelnmnn, consacré au paganisme. Mais il s’en faut. que, sur ce chemin, il l'ùt arrivé. a la roideur et a la précision qu’atteignitla maniere de l)avid. L’esprit national avait maintenu, malgré tout, quelque incertitude dans l’étude de la l'orme sculpturale. Le dessin restait f‍lou on mon; la couleur agréable on l'aile. Angelilia Kanl'mann t2) esl le type dé cet arl qui, d'ailleurs, ne répmlia pas l’inf‍luence des ltaliens, des Carraclle, et surtout du Dolce. Les œuvres classiques que l’on peut éludieran Musée de Stuttgart, celles (le Scbück on de “'a-cllter (3)

lempérent la recherche du beau idéal par une grâce dépourvue d’énergie.

un Potter, 33.000; Les Plénipotentiaires de lth'insler de Terburg (aujourd'hui à la National Galleryl, 10.000, ctc.; —— à la vente Choiseul-l’raslins, en 1808, une Kermesse de Ténicrs atteint 0.300 francs, nn “'onvermann, 20.000 (d'après (2h. Blanc, Trésor (le la Curiosile'). — Consulter: (iault de Saint—tiernmin. Guide (les amnleurs de lableaum pour les eroles f‍lamande, hollandaise et allemande, Paris, IRIS.

(l) Jay, op. CÜ., p. 3‘22. note à propos d’une lettre (le ltubcns.

(2) 17114807. Voir ."i la Nouvelle l’inacotlieque de Munich, Le Christ el la Smmzrilaiue (11“07); au Musée de Vienne, Le Ilelour (l'IIeI-mann et I'Eæpasilion (lu corps (le l’allus (nos 1010 cl l0“). tous deux peints en 1780.

(3) Sehück “779—1812), .lppollon parmi les Bergers, Le Sacrif‍ice [le .Ync’, llnrnl (Ierlml sz‘I. “'äeliter (lîti. 48232), l'irgile, Ihzcrlms et l'.-tmour, Hercule, clc., etc.