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1586-87. — Septième édition collective des Œuvres, publiée par Jean Galland et Claude Binet, exécuteurs testamentaires de Ronsard.[1] Elle contenait 27 pièces nouvelles et trois morceaux en prose, savoir :

Au tome I (Amours ; Sonnets divers ; Gayetez) :

Vous ruisseaux, vous rochers, vous antres solitaires (I, 364 ; VI, 307).
Est-ce tant que la Mort : est-ce si grand malheur (I, 365 ; VI, 308).
Vous estes desja vieille, et je le suis aussi (V, 365 ; VI, 338).
Que je serois marry si tu m’avois donné (ibid. ; VI, 338).
Madelene, ostez moy ce nom de l’Aubespine (V, 338 ; VI, 336).

Au tome II, les Odes étaient précédées d’un avis Au lecteur :
« Tu dois sçavoir que toute sorte de Poésie… » (Bl. II, 7 ; M.-L., II, 483), et à la p. 369, avant les deux odes saphiques, on lisait pour la première fois une sorte d’avertissement : « Les vers Sapphiques ne sont, ny ne furent… » (Bl., II, 376 ; M.-L., II, 508).

Au tome III la Franciade était précédée d’une nouvelle préface en prose Au lecteur apprentif : « Il ne faut t’esmerveiller, Lecteur… », que terminait la pièce :

Homère, de science et de nom illustré (III, 15 à 37 ; III, 520 à 538).

Au tome IV (Bocage royal) :

Comme un seigneur praticq et soigneux du mesnage (III, 264 ; III, 544).
Les Parques, qui leur chef de chesne couronnèrent (III, 303 ; VI, 308).[2]

  1. Paris, G. Buon, 10 tomes en 5 vol. in-12. — B. N., Rés. pYe 168 à 172. — Le privilège, daté du 14 mars 1586, permet à Galland de réimprimer les Œuvres de Ronsard « reveues, corrigées et augmentées par l’Autheur peu avant son trespas, et mises en leur ordre suyvant ses memoires et copies, le tout rédigé en dix Tomes ». L’achevé d’imprimer est du 24 décembre 1586, du moins celui qui termine le tome VII. Le millésime 1587 se trouve au titre de tous les tomes, antidatant de quelques jours cette première édition posthume.
  2. La pièce des Muses deslogées : Levant les yeux au ciel… (1584), qui suivait celle-ci, s’augmentait d’un épilogue de huit vers, que Bl. a eu tort de dater de la même année que la pièce elle-même (III, 310).