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XXXII
Si la beauté se perd fais-en part de bonne heure,
Tandis qu’en son Printemps tu la vois fleuronner :
Si elle ne se perd, ne crain point de donner
A tes amis le bien qui tousjours te demeure.
Venus, tu devrois estre en mon endroit meilleure,
Et non dedans ton camp ainsi m’abandonner :
Tu me laisses toy-mesme esclave emprisonner
Es mains d’une cruelle où il faut que je meure.
Tu as changé mon aise et mon doux en amer :
Que devoy-je espérer de toy, germe de mer,
Sinon toute tempeste ? et de toy qui es femme
De Vulcan, que du feu ? de toy garce de Mars,
Que couteaux, qui sans cesse environnent mon âme
D’orages amoureux de fiâmes et de dars ?