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XXIX

Vous triomphez de moy, et pource je vous donne
Ce Lierre qui coule et se glisse à l’entour
Des arbres et des murs, lesquels tour dessus tour,
Plis dessus plis il serre, embrasse et environne.

A vous de ce Lierre appartient la Couronne.
Je voudrois, comme il fait, et de nuict et de jour
Me plier contre vous, et languissant d’amour.
D’un nœud ferme enlacer vostre belle colonne.

Ne viendra point le temps que dessous les rameaux,
Au matin où l’Aurore esveille toutes choses,
En un Ciel bien tranquille, au caquet des oiseaux

Je vous puisse baiser à lèvres demy-closes.
Et vous conter mon mal, et de mes bras jumeaux
Embrasser à souhait vostre yvoire et vos roses ?