Page:Ronsard - Les Amours, 1553.djvu/307

Cette page n’a pas encore été corrigée

O O D ü S

Z a, fi quelqtCvn d'vn defir cunens Veut cftre poete,ou rechercheur des cieni.

Ou litn-difant fans globe ,ni fans fihere. Sans inuoqtier les mufes,ni leur firere, iV* fans auotr Cicéron dans la main, il fer a fait bon poete tout fondai n.

Et fdofofc,cr comme vn Demoflhene Ve miel ^/Cttic aura fa langue plene.

Le fans témoin, ni l'irftiocat menteur,

2\ t des procès le futil inuenteur ,

Ni la lujhce auec l’or deprauée ,

Ni la Loi triste en airain engrauee ,

Ni les S en as, ni les peuples mcchans.

N'ont point troublé le repos de ces chams , la, n'aborda l'impudique Medée Suinant Iafn,ni lam'eft abordee La nef de Cadme,cv l'a d'Vlyfie accort L'errant troupeau n'aborda dans le port. Ni la,Pofiel de fa, vaine fcience,

N'a point troublé la fimple confcience Vu populace: ainsfins manquer de foi, V'vnfeul iesvs rcconnoijfent la Loi,

La, Vénérable en vne robe blanche.

Et couronné la tefie d'vnc branche Ou de Laurier, ou d'oliuier retors, Guidant nos p as, meintenant furies lors Vu flot falé,meir>tenant ans valées.

Et meintenant près des eau* reculées.

On fus le fiais d'vn viens chêne branchn.