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2JZ ODES.

Et que d’vne longue ri fée Mon œuure par toi méprifée,

Neferuit que de fur ce au Roi.

Mali ore, Melin, que tu nies En tant d’honnetfes compagnies N’anoir médit de mon labeur.

Et que ta bouche leconfeffè Venant moimefme, te delaiffè Ce dépit qui m’ardoit le cœur.

chatouillé vraiment d’ vn grand aifè Ve voir morte du tout la bratfè Qrn me conJumoit ? £r de voir Creuer ceus,qui par vne enuie Troublant le repos de ma vie ,

Souloient ma fmplcjje émouuoir .

Vrejfant a noftrc amitié neuue Vn autel, ï attette le fleuue Qui des pariures n'a pitié ,

Que ni l’oubli ni le tans mefme Ni fans rapport ,ni la mort blejmt Ne dénoüront notre amitié ■

Card’vne amour difimulée Ma foi ne fera point voilée ,

( Ve fau4 vifages artifan)

Croiant feurement que tu n' vfes