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2ÇO ODES.

N’eut point quitté nôtre contrée >

Et les foudres tombes du ciel N'eiffint accable les montaignes: Toujours fujfcnt par les campagnes Clifés les dons ruffians de miel.

le chenal an milieu des guerres

• n t ^

N’eut point ronfle y ni Les tonnerres Ves canons n’eujfent point tonne.

Ni fus les bornes des prouinces Le choc armé de de us gr an s princes N’ eut point le p a fleur étonné.

On »’ eut point emmuré les viles Tour crainte de guerres cimles.

Ni des étranges légions ,

Ni le contre de Pharfalie N’eut hurté tant d’os d'Italie ,

Ni tant de vuides mourrions.

L’Ire caufe que les batailles lufqu'au fond raient les murailles Ne maint palais audacteus,

Et que les buijfons les herbes S’egaient fur les tours fuperbes Qui fouloient voifner les cieus.

L’Ire eau f des Tragédies Les vois chetiuement hardies