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Et toi, Barbu, fidele gardien
Des Rhagusins, peuple Epidaurien,
Deflame aussi le tison de ma vie :

S'il vit, je vi, s'il meurt, je ne suis riens :
Car tant son ame à la mienne est unie
Que ses destins seront suivis des miens.

M V R

ŒII: langueur.) Sa dame étät malade d’vne f‍leure: il pnc Apollon, 81 Elbnlape de la guen'r, dil'ant,que f‍i elle meurt,1'l eüimpofäble qu'il viuc. Dieu medm'n. Il entend Apollon , qui premier inuenra la medea'n‘e. Du Tbef‍l‘nle arbnf‍leau. De Dafné pucelle Thef‍läliéne, quifut changée en laurier. Voile remier des Meu- morfofes. E: loi Barbu. ll entend Efculape f‍il d'Apol- lon,lequel les anciens fouloiem Peindre auccquen lon gue barbe. De: Rigngwf‍imæeuple Epidurim. Manille au quarriîme liure des Epigrammes remoigne,que les Rhaguf‍ins,peuple d'lralie,font venus d'Epidaure,vile dedic’c à Efculape. Def‍lame tufs’i le nf‍im de ma vie.0f‍le l'ardeur de la f‍ieure à celle,de laquelle depand ma vie. comme celle de Meleagre depandoît d‘ vn tifon. Voi Ouide au huittiêmc des Memmorfofèaws dejh'u. Sa mort. Ainf‍i difent fouuent les Latins ,fau, a: les Grecs, "5;.

D’un Ocëan qui nôtre jour limite
Jusques à l’autre, on ne voit point de fleur,
Qui de beauté, de grace & de valeur,
Puisse combatre au teint de Marguerite.

Si riche gemme en Orient élite
Comme est son lustre affiné de bon heur,
N’emperla point de la Conche l’honneur
Ou s’apparut Venus encor petite.