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nuits en fqngeantjl ne fc plaint que d'vne chofc: c'eft que (ë: fonges (ont trop cours , a qu'ils f‍inif‍lëntlors, qu‘il i prend plus grand plaif‍ir. .Aïfnfual. Laquelle cñvn af‍lre fatal. Son andoianren rentf‍imm trompeur. Son f‍imuhcre, qui me trompe , ondoian: deuant moi tu ccm formes. a

Il faisoit chaut, & le somme coulant
Se distiloit dans mon ame songearde,
Quand l'incertain d'une idole gaillarde,
Fut doucement mon dormir affolant.

Penchant sous moy son bel ivoire blanc,
Et mi-tirant sa langue frétillarde,
Me baisotoit d'une lévre mignarde,
Bouche sur bouche & le flanc sus le flanc.

Que de coral, que de lis, que de roses,
Ce me sembloit, à pleines mains decloses,
Tastai-je lors entre deus maniments ?

Mon dieu mon dieu de quelle douce aleine,
De quelle odeur estoit sa bouche pleine,
De quels rubis, & de quels diamants ?

MVRET.

11 fdî/ln't chant.) 11 décrit le plaif‍ir qu'il print en l'on. ' :ant,s'étam: endormi, quelque aprefdinéc d'ef‍ié. Le en: n'ef‍l pas fort dnf‍lä'cile 1 comprendra”

Ces flots jumeaus de lait époissi
Vont et revont par leur blanche valée,
Comme à son bord la marine salée,
Qui lente va, lente revient aussi.