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Comme le chaut, ou dedans Erymanthe,
Ou sus Rhodope, ou sus un autre mont,
En beau crystal le blanc des neiges font
Par sa tiedeur lentement vehemente :

Ainsi tes yeus (eclair qui me tourmente)
Qui cire & neige à leur regard me font,
Touchans les miens jà distillés les ont
En un ruisseau, qui de mes pleurs s'augmente.

Herbes ne fleurs ne sejournent auprés,
Ains des soucis, des Ifs, & des Cyprés,
Ni d'un verd gai sa rive n'est point pleine.

Les autres eaus par les prés vont roulant,
Mais cette ci par mon sein va coulant,
Qui nuit & jour bruit & rebruit ma peine.

M V R E T. Comme la chant)“ dit,un comme la neige fe fond au foleîl,ainf‍i fes yeus fe font fondus en deus ruif‍l'eaus, par la force des raions, qui procedêt des yeus de (à dan' me. Erymamlng Montaigne d’ Arcadie. Kiwiva Montai ne de Thracc. Hrrlm nef‍leurs. Les ruif‍l'eaut (on: delgeâable: n voir , pour la varicrc’ des f‍leurs,

defquclles ils font communemen: cntoumés : maisil

dit,qu‘aupren des ruif‍lèaus,aufquels t'es yeux font con- uern's, il n’i croit autres herbes nl‘ plantes , que celle:

qui f‍inif‍ienr :rîf‍lcf‍l'c, If‍i, Arbres malheureusmom:

més en Latin, Taxi.


De soins mordans & de soucis divers
Soit sans repos ta paupiere eveillée,
Ta levre soit d’un noir venin mouillée,
Tes cheveus soient de viperes couvers.