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qu’un chacun auteur ne mette quelques choses en ses écris, lesquelles lui seul entend parfaittement. Comme je puis bien dire, qu’il i avoit quelques Sonets dans ce livre qui d’homme n’eussent jamais esté bien entendus, si l’auteur ne les eut, ou a moi, ou a quelque autre familierement declairés. Et comme en ceus la je cenfesse avoir usé de son aide, aussi veus-je bien qu’on sache, qu’aus choses qui pouvoient se tirer des auteurs Grecs, ou Latins, j’i ai usé de ma seule diligence. Ce que j’ai bien voulu dire, parce que jenesaiquels flagorneurs en ont désja autrement devisé: me conoissans tresmal, & mesurans les autres a l’imbécillité de leur force. J’ai montré