Piqué du nom qui me glace en ardeur,
Me souvenant de ma douce Charite,
Ici je plante une plante d'eslite,
Qui l'esmeraude efface de verdeur.
Tout ornement de roialle grandeur,
Beauté, savoir, honneur, grace, & merite,
Sont pour racine à cette Marguerite
Qui ciel & terre emparfume d'odeur.
Divine fleur, ou ma vie demeure,
La manne tombe à toute heure, à toute heure
Dessus ton front sans cesse nouvelét :
Jamais de toi la pucelle n'aproche,
La mouche à miel, ne la faucille croche,
Ni les ergots d'un folatre aignelét.
M V R E T. îique’du nom.)0\u,icon que foi: celle,pour quice So— ner,& vn autre encor,qui efl dis ce liu mon: efl e faire, elle a nom MargueriteD’ou îe collige , que les poè’tep. nefont pas touiou rs fi pafsionnésme fi confi ans en a— mour,commc ils fe font . Et combien qu'ils' dirent a la premiere,qu’ils peuuent aborder , que plufl ô: ciel 6:
- c rre petiroient, u’ils en aimnfl 'en: vne autre.- fi eft ce
routefoisfi quan îlyencôtrent chaulÏurea leur pie’, leur naturel n'efi pas ‘d’en faire grâd’ côl'cience. Aul'si ne faut il. Vne bonne fouris doiz’rouiours auoir plu] d'vn trou a {e retirer.lld1t donc, u'en hôneur de cet- te Margueritefi l plante vne fl eur u mef‘me nomm la - quelle il fouhaite , qu’elle verdoie per cruellement, {ans que chofi : quelconque aproche d’eäe,qui la puif— fe aucunement offenl‘er. Chaire, Grace. Œl'efme: rude tfi îm de 7erdeur.Ainfi Petrarquefi
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