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Quand je vous voi, ou quand je pense en vous,
Je ne sai quoi, dans le coeur me fretille,
Qui me pointelle, & tout d’un coup me pille
L’esprit emblé d’un ravissement dous.

Je tremble tout de nerfs & de genous:
Comme la cire au feu, je me distile,
Sous mes soupirs: & ma force inutile
Me laisse froid sans haleine & sans pous.

Je semble au mort, qu’on devale en la fosse,
Ou a celui qui d’une fievre grosse
Perd le cerveau, dont les esprits mués

Révent cela, qui plus leur est contraire,
Ainsi, mourant, je ne sauroi tant faire,
Que je ne pense en vous, qui me tués.

MVRET.

{and ie 70m wi.)Largumët en af‍l'és aifë. n “e tout de nerf: o“: «(t‘emmf‍l’rins d’Horace, E e corde, c; genjâm me . L


Morne de cors, & plus morne d'espris,
Je me trainoi' dans une masse morte :
Et sans savoir combien la Muse aporte
D'honneur aus siens, je l'avois à mépris

Mais aussi tôt que de vous je m'épris,
Tout aussi tôt vôtre œil me fut escorte
A la vertu, voire de telle sorte,
Que d'ignorant je devin bien apris.

Donques, mon Tout, si je fai quelque chose,