eâionÿ Ar‘rfl ote dit , 8c en feigne , que chacune tlml'e naturclle a deus parties cfl 'cmicllcrs , c'en: aiäuoir,la mariera, qu’il nomme Un, ou 16 ñwoua'pmv, 8c la for— me , qu‘il nomme êhgpœgçrl, ou ËvnÀËXaœ. Dir en- oûrrc,quc cette forme,ou cnrcleclu'e donne cfl 'cnce 8c mouuemen: :1 toutes clrofcs.Tcllement que ce quifait les chofcs pefanrcs tëdrc en bas,& les lcgeres en haut, n‘cfi autre choi‘c, que leur cnrelechie. Cc qui fait , que lcs hcrbes,arbres,plantes , preneur nonrrifl 'cmen: , 8c nccroiiïemcnt,eit aui'si cette forme cifcntielle qui cit en cus.Cc qui fait que les belles fentent , qu‘elles en- gcndrcnt , qu’elles (e mouucnt de lieu en au:re,n'efi : aul‘si que leur cnrelcchie,c’cli a dire leur ame. Paf “hfi ce druin Filofofe( car ainfi me contraint fa grau _ ’rA de l'apelcr) ce grand Arifi ore (duquel l‘eruditiou a touiours efl c’ celcbrée parles doâes, B: de nôtre tans,
en l‘vmuerfi té de Paris , comme a l’enui,clabaudée par les ignorans ) voulant dcfi nirl'amc , l’a dir. cfl rc iv-n.
fi xequ nia/un; çwmîv ôçyannîxn laquelle dcfi nidô le mot, Enrelechie , fi nifi e vne forme efl 'cntielle , non' pas vn perpetucl mouuemenr ,comme l'a expoi'é Ci- ceron , qui 8C en ce: endroit , 8: en lgeauçoup d'autres
- ‘efi montré aires mal verfè en la Pilolbfi e d'Arifi ote.
De quelle plante, ou de quelle racine,
De quel unguent, ou de quelle liqueur,
Oindroi-je bien la plaie de mon cœur
Qui d’os en os incurable chemine?
Ni vers charmés, pierre, ni medecine,
Drogue, ni just, ne romproient ma langueur,
Tant je sen moindre & moindre ma vigueur,
Jà me trainer dans la Barque voisine.