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ures ainsi déformées, sont quelques fois en voye de les descongnoistre. Et qui pis est, aucûs mal informez de l’erudition & suffisance desdictz autheurs, leur imputent souuent le default & vice de l’Imprimeur & autres n’aïãs attain et si auant que de sçauoir iuger desdictes faultes & viccs, cuidans imiter les autheurs, imitent lesditz Imprimeurs & leurs vices. Et prennent par ce moyen le faulx & corrõpu pour le pur & veritable, qui font incõueniens de dãgereuse consequence, & qui pourroiết pulluler au grand preiudice tant des bõnes lettres que de nostredite lãgue Frãçoise. SCAVOIR faisons, q nous desirans l’augmêtation des bonnes lettres, & l’illustration de nostredicte langue Françoise: Et a ces fins les œuures des bons autheurs, (mesmement cellesdudict Ronsard) estre biê elegãment & correctement (cõme elles meritêt) imprimées, tant pour la conduicte, addresse & exemple de tous studieux de nostre dite lãgue Françoise, que pour laisser à la posterité memoire des estudes de nostre tems. Considerãs qu’on ne sçauroit dõner meilleure ordre a la correctiõ & fidelité de l’Impressiõ desdictes œuures, que par la superintendence de l’autheur d’icelles. Auons a icelluy Ronsard enioinct & tresexpressément enioignõs, élire, choisir & commettre tel Imprimeur docte & diligêt qu’il verra & cognostra estre suffisant pour fidelement imprimer ou faire imprimer les œuures par luy ia mises en lumiere, & autres qu’il composera & escrira cy apres. Inhibant & neantmoins deffendant à tous Imprimeurs , Libraires, marchans & autres quelzconques, qu’ilz n’aïent a


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