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apres, Telephe ne pouvant trouver aucun remede à sa playe, receut un oracle, qu’il falloit que celuy mesme qui l'avoit blessé, le reguerist. Parquoy venant vers Achille, en peu de jours, par le moyen d’iceluy receut entière guerison. Ainsi le racontent en partie Dictys dans le second livre de la guerre de Troye, en partie le commentaire de Lycofron. Ovide, [De remedio Amoris, 47]

Vulnus Achillaeo quae quondam fecerat hosti,
Vulneris auxilium Pelias hasta tulit.

Les uns disent, que pour le reguerir, il ne fit que le refrapper de la mesme hache au mesme endroit. Pline dit qu’il y appliqua de la rouille de sa hache, laquelle a vertu de lier, secher, et restraindre. Claudian [XXXIX. 46] dit, qu’il y appliqua quelques herbes.

Sanus Achillaeis remeavit Telephus herbis.

La hache Pelienne.) Thessalienne. Pelion, montaigne de Thessalie.

[CXLIII]

Ce ris plus dous que l’œuvre d’une abeille,
Ces doubles liz freschement argentez,[1][2]
Ces diamans à double ranc plantez
4 Dans le coral de sa bouche vermeille :
Ce dous parler qui les âmes res veille,[3]
Ce chant qui tient mes soucis enchantez,
Et ces deux cieux sur deux astres entez,
8 De ma déesse annoncent la merveille.
  1. Variante : C. d. l. doublement a. 1552, 1553, 1567
  2. Variante : C. dents, ainçois deux rempars a. 1587, 1604
  3. Variante : Ce d. p. q. l. mourantz esveille 1552, 1553, 1567