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IV. T.IVRE DES ODES 210 Vc>irc cust-il esprouvé La course d’Atalante, Ne la Grecque amoureuse N’eust pas voulu changer Telle alliance heureuse Au Pasteur estranger. O Hymen, Hymenée, Hymen, ô Hymenée. Le ciel fera beaucoup Pour tout le monde ensemble, Si tu conçois un coup Un fils qui te resemble. Où l’honneur de ta face Soit peint, et de tes yeux. Et ta céleste grâce Qui tenteroit les Dieux. O Hymen, Hymenée, Hymen, ô Hymenée. Cessez flambeaux là haut Voz clartez coustumieres, Ce soir, mais ce jour, vaut Cinq cens de voz lumières : Les saints Amours qui dardent Icy leur feu qui luit. Plus que les Astres ardent L’espesseur de la nuit. O Hymen, Hymenée, Hymen, ô Hymenée. Maint soir jadis fut bien Du lict des Dieux coulpable. Mais nul d’un si grand bien Ne fut onques capable : Et si tu peux bien croire. Heureux Soir, désormais Que tu seras la gloire Des soirs pour tout jamais. O Hymen, Hymenée, Hymen, ô Hymenée.