Page:Ronsard - Œuvres complètes, Garnier, 1923, tome 2.djvu/440

Cette page n’a pas encore été corrigée

BELLEAU Las je ne veux, ny ne me puis.) Ce Sonet est une passion d’un opiniastre : Le sens est aysé de soi. Belle fin fait qui meurt en bien aymant.) Petrarque. Che bel fin fa chi ben amando more. Ma foy ressemble.) Pris de l’Arioste.


Las ! sans espoir je languis à grand tort, Pour la rigueur d’une beauté si fiere, Qui sans ouyr mes pleurs ny ma priere Rid de mon mal si violent et fort. De la beauté dont j’esperois support, Pour mon service et longue foy premiere, Je ne reçoy que tourment et misere, Et pour secours je n’attens que la mort. Mais telle dame est si sage et si belle Que si quelqu’un la veut nommer cruelle En me voyant traitté cruellement : Vienne au combat icy je le deffie, Il cognoistra qu’un si dur traitement Pour ses vertus m’est une douce vie.

BELLEAU Las l sans espoir.) C’est une mommerie d’un amoureux desesperé.

L’AMOUR OYSEAU

Un enfant dedans un bocage
Tendoit finement ses gluaux,