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AVERTISSEMENT

ce qu’elle fut exécutée par le poète, en pleine possession de son instrument et à un âge où la maladie n’avait pas encore pris son empire définitif sur un corps débile depuis de longues années. Pour parler son langage, son ombre, aux Champs-Elysées, s’éjouira de voir renaître un texte qu’il prit grand’peine à polir et à organiser ; mieux, le chrétien qu’il fut toujours nous rappellera ces vers du dernier de ses Sonnets :

J’ay vescu, j’ay tendu mon nom assez insigne ;
Ma plume vole au Ciel pour estre quelque signe
Loin des appas mondains qui trompent les plus fins.

H. V.