Page:Ronsard - Œuvres complètes, Garnier, 1923, tome 1.djvu/153

Cette page n’a pas encore été corrigée

tur : à nobis, Finientes vectissimè vocari possunt. Procle en la Sphère, ’OptÇcov ècn xuxXoç ô 8iop(£cov ôijùv -ô, ts cpavepôv , xat xo àçpavs ; xipoç zo’J xo<T|j.ou. Sape, mine.) Saper et miner est presque tout un. Par la traison.) Traison icy n’a que deux syllabes. Ceste figure se nomme en Grec xpôcffiç, ou Tjvs/.cpwv^-n ;.


LIX

Comme un Chevreuil, quand le printemps détruit
Du froid hyver la poignante gelée,
Pour mieux broutter la fueille emmielée,
Hors de son bois avec l’Aube s’enfuit :
Et seul, et seur, loin de chiens et de bruit,
Or’ sur un mont, or’ dans une valée,
Or’ près d’une onde à l’escart recelée,
Libre, folastre où son pie le conduit :
De rets ne d’arc sa liberté n’a crainte
Sinon alors que sa vie est attainte
D’un trait meurtrier empourpré de son sang.
Ainsi j’alloy sans espoir de dommage,
Le jour qu’un œil sur l’Avril de mon aage
Tira d’un coup mille traits en mon flanc.


MURET Comme un chevreuil.) Ce Sonet est aisé de soy. Il est prins de Bembo, qui escrit ainsi : Si corne suol, poi che’l verno aspro e rio Parte, e da loco a le stagion migliori, Uscir col giorno la cervetta fuori Del suo dolce boschetto almo natio : Et hor super un colle, hor longo un rio, Lontana de le case, e da pastori