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destiné et sacré sainct mariage jointe d’un indissoluble lien. A vous donc, Ma-dame, je me suis dispencé d’offrir ce petit labeur, à fin que ma sœur et moy fussions mis de nouveau au nombre de voz tres-humbles servantes et serviteurs. Et_, bien qu’il soit indigne (pour sa petitesse et comme premier essay aux Muses) de votre grandeur, si est-ce toutefois que j’espère de trouver pardon au comble de voz benignitez et courtoisies. Recevez donc, Ma-dame, ceste petite offre que je vous dédie en son nom, jusques à temps que ma sœur mesme vienne en ceste Cour vous faire la révérence et consacrer à vos pieds quelque chose de mieux solide et plus meur argument, comme j’ay entendu qu’ell’a faict. Et par ce moyen invoqueray celuy qui vous a si sainctement conduite aux divines loix du bon nopcier Hymenée vous y maintenir une centeine d’ans, avec l’aise et contentement de vos mérites, et vous voir d’icy à neuf mois (avec joye et plaisir singulier de toute la France) enceinte d’un beau fruit humainement divin, comme vous estes humainement toute divine. De Paris, en mon estude, le penultime de septembre 1581.