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mince couche de cire, soit à l’aide de pâte ou de pain à cacheter. Ces sceaux en papier plaqué ont été constamment en usage jusqu’à la fin de la monarchie, sauf pour les rois, les princes, les grands corps de l’Etat qui ont toujours scellé en cire, et pour les magistrats inférieurs, les seigneurs subalternes et les petites collectivités ecclésiastiques qui ont fait usage de cire d’Espagne.

La cire d Espagne qui est un mélange de résine, de craie, de laque et d’une matière colorante, avait été inventée, on ne sait par qui, à la fin du XVIe siècle ; on en trouve déjà des exemples en 1580. Elle fut mise à la mode vers 1635 par un nommé Rousseau, marchand papetier à Paris[1] et servit au scellement de tous les actes de minime importance, quittances, nominations de gardes, certificats, légalisations, etc., et à cacheter les correspondances ; elle sert encore à cet usage.

Les bulles de plomb ont été employées par les princes carolingiens ; la plupart de celles que nous possédons d’eux sont détachées des actes et plusieurs sont d’une authenticité discutable ; il est cependant hors de doute qu’à l’époque carolingienne il en a été fait usage, car, non seulement il en est fait mention dans un certain nombre de diplômes auxquels elles étaient suspendues, mais il en existe encore deux en place, l’une à un diplôme de 874 de Louis II, l’autre à un diplôme de Charles le Gros en 883[2].

Ensuite on ne trouve plus de bulles en France pendant

  1. DOM TASSIN et DOM TOUSTAIN. Nouveau traité de diplomatique. t. IV, p. 33.
  2. La première est aux archives de Parme et la seconde à celles de Munich.