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CHAPITRE VI

MATIÈRE DES SCEAUX[1]

De l’époque mérovingienne et carolingienne il ne subsiste plus de matrice de sceau, mais seulement des anneaux sigillaires ; le plus célèbre est celui de Childéric 1er (438-481) (p. Il, n° 2) trouvé dans son tombeau à Tournay et fondu à la suite de l'exécrable vol commis en 1831 au Cabinet des médailles où il était déposé. C était une bague épaisse en or massif, avec chaton gravé en creux portant l'effigie et le nom du roi. Celui de la reine Bertilde, femme de Dagobert (628-638), qui faisait partie du cabinet du baron Pichon[2]. celui de Sigebert II (638-656) sont conçus de la même façon ; ce sont des bagues, celle de Bertilde avec une légende autour d’un monogramme, celle de Sigebert avec son buste de profil.

M. Deloche a publié la plupart des anneaux sigillaires qui subsistent ; le plus grand nombre est en or, quelques-uns sont en argent. L’or et l’argent furent les métaux généralement employés pour les anneaux, signets ou

  1. DELOCHE. Étude historique et archéologique sur les anneaux sigillaires et autres des premiers siècles du moyen âge. Paris, 1900. in-8°. Voir aussi les catalogues des ventes Charvet. baron Pichon et Schuermans.
  2. Cette bague est reproduite fig 1.