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tous sont plaqués sur l’acte scellé ; jamais il n’y eut alors de sceaux ovales ou en ogive, tous sont ronds ; jamais il n’y eut alors de sceaux rouges, violets ou verts, tous sont en cire de couleur naturelle.

Je me disais, en admirant ce tableau si impressionnant : quel malheur qu’Albert Maignan ne se soit pas douté qu’il existe une science nommée sigillographie qui a ses règles comme toutes les autres sciences auxiliaires de l’histoire, il n’aurait pas commis cette faute archéologique et son tableau eût été irréprochable, non seulement au point de vue de la composition, du coloris et de la facture, mais au point de vue historique. Décidément la sigillographie n’est pas assez connue dans le monde.

Ces réflexions mont engagé à composer ce petit Manuel de sigillographie française dont M. A. Picard a bien voulu être l’éditeur, car il n’existe encore aucun traité élémentaire sur cette matière dans lequel un homme du monde puisse en quelques heures apprendre ce qu’est la science des sceaux, quelles ont été ses règles et ses évolutions successives au cours des siècles.

Le Dictionnaire de sigillographie pratique de Chassant et Delabarre[1] date de plus de cinquante ans, le « texte est incomplet et les planches sont médiocres »[2]

  1. Paris. 1860, 280 p. 16 planches.
  2. Blanchet Bibliographie critique de la sigillographie française.