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juridictions dépendissent du domaine royal ou d’un seigneur particulier, avec des types et des légendes appropriés : Sigillum curie parlamenti Gratianopoli residentis ; S’ curie Kroli comitis Andegavensis ; S. reg. senescall. Agen' et Vascon' ; S’ haillie montanarum Alvergnie ; Contra sigillum prepositure Stampensis sub manu regis, etc.. Lorsque deux seigneurs se partageaient une juridiction, ils avaient un sceau commun dit sigillum commune ou curie communis.

Les magistrats, les administrateurs exerçant plusieurs offices, avaient un sceau différent pour chacun d eux : nous avons vu dans le chapitre qui précède le gouverneur et grand sénéchal de Provence avoir trois sceaux, l'un personnel et les deux autres pour chacun de ses offices ; les exemples de cet usage sont extrêmement fréquents aussi bien pour les laïcs que pour les ecclésiastiques. Par contre, lorsque plusieurs titulaires exerçaient un office en commun, les maréchaux de France, les receveurs des aides ou des montres par exemple, ils avaient des sceaux collectifs sur lesquels et aient gravées les armoiries de tous les titulaires. Les légendes des sceaux de la maréchaussée de France sont caractéristiques à cet égard : seel commun de la marechaulciee de France ou ordonné à la maréchaussée de France.

Sauf à l’époque carolingienne, les sceaux métalliques ou bulles n’ont été en usage que dans le sud-est de la France, et les limites dans lesquelles on les rencontre ne dépassent pas la Provence, le Dauphiné, Lyon et une bande étroite sur la rive droite du Rhône. Les bulles d’or au nombre de deux que l’on peut signaler sont à l’effigie des princes angevins de Naples. comtes de Pro-