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eut inféodé le comté de Die, ils adoptèrent un sceau de plus grande dimension et à double face[1]. Beaucoup de sceaux municipaux offrent également cette particularité d’avoir une face et un revers égaux. Cet usage s’est conservé dans le midi de la France plus longtemps que dans le nord.

Outre les sceaux précédents, les grands feudataires, les princes ecclésiastiques avaient un ou plusieurs petits sceaux ou sceaux secrets, un ou plusieurs signets ou anneaux. Le sceau secret était réservé aux actes de moindre importance ; le signet c’est l’anneau dont l’empreinte est apposée sur les lettres missives et par les contrôleurs des finances sur les pièces de comptabilité. Suivant qu’il appartient à un ecclésiastique ou à un laïc, le grand sceau prend le nom de signum, de sigillum magnum ou majus, de sigillum pontificale ou rotundum. Le petit sceau est dit parvum sigillum, sigillum secretum ou secreti, sigiletum. Le signet est un legs de l’antiquité, c’est l' anulus qui s’est perpétué jusqu’à nos jours sous le nom de cachet.

Les rois possédaient toute une gamme de sceaux d’importance diverse et dont l’emploi était soigneusement réglé, depuis le grand sceau : sigillum majestatis, le contre-sceau : contra-sigillum , le grand sceau secret transporté à la suite du roi dans ses déplacements : sigillum secreti in absentia magni ordinatum. Le petit sceau secret : sigillum secreti, parvum, manuale, jusqu’au signet ou anneau. Parfois il existe plusieurs sceaux d’un type différent pour chaque sorte de sceaux royaux,

  1. ROMAN. Sceaux des familles seigneuriales de Dauphiné, p. 231 et suiv.