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CHAPITRE V

DIVERSES SORTES DE SCEAUX

Les personnages d’un rang subalterne, bourgeois, clercs, magistrats inférieurs, châtelains, chanoines, etc., n’avaient qu’un sceau, généralement de petite dimension, qui était nommé sigillum, seel, scel, sael, sagel ou seyau.

Les seigneurs, les personnages ecclésiastiques qui avaient l’occasion d’intervenir fréquemment dans les actes publics et dont le sceau devait, en conséquence, être mis à l’abri des falsifications, faisaient usage d'un sceau et d’un contre-sceau, empreinte de petite dimension appliquée au revers du sceau. Le contre-sceau porte le nom de contra-sigillum, sigillum secretum ou secreti, clavis, veritas ou custos sigilli, son but était en effet d’assurer l’authenticité du sceau en empêchant qu’il fût altéré ou détaché.

Les grands seigneurs avaient, surtout au XIIe siècle, des sceaux à deux faces égales ; c’était une sorte de privilège des hauts barons comme le démontre l’exemple suivant. Tant que les comtes de Valentinois ne possédèrent que cette comté, ils ne firent usage que d’un petit sceau uniface ; lorsqu’en 1189 le comte de Provence leur