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quelquefois en toutes lettres que c’est le vrai sceau du sigillant, tandis que c’est inexact. Lorsque le sceau porte une légende et qu’elle est lisible, on peut avec son aide corriger ce que ces mentions ont d’erroné, mais au XVIe siècle la plupart des sceaux étant anépigraphes, la connaissance seule des armoiries des personnages peut empêcher de tomber dans l’erreur. J’ai trouvé des parties scellant avec le sceau de leur mère, de leur trisaïeul, du premier mari de leur femme, ou du capitaine de leur compagnie , sans qu’aucune indication vienne l’attester.

Généralement l’acte scellé contient la mention de l’apposition du sceau ou des sceaux, et la nomenclature des personnages auxquels ils appartiennent ; les formules usitées à cette occasion sont très variées et leur étude est du ressort de la diplomatique sur le terrain de laquelle il ne m’appartient pas de faire une incursion. Voici cependant à titre de renseignement quelques-unes de ces formules recueillies dans des actes de dates très diverses passés dans des régions de la France très éloignées les unes des autres[1].

Et subter plumbum sigillari jussinius (Charlemagne, vers 803).

Ut pleniorem obtineat firmitatis vigorem, anuli tiostid impressione jiisimus asignari (Charles le Chauve, 871).

  1. Chartes de Cluny, Cartulaires de Durbon, de Grenoble, de Saint-Victor, Bibl. nation, mss. lat. 5418, p. 57, et GAUTHIER. Inventaire de sceaux des archevêques de Besançon, p. 120.