chose qui seroit ainsi faicte ne leur tourne à aucun préjudice, comme ils entendent d’ores en avant user de aultres seaulz esquels il aura certaines différences à ceulx qui sont perdus[1]
S'il advenait qu’une partie, en passant un acte, eût négligé de porter son sceau avec elle, ou même si elle n en possédait aucun et était obligé d’emprunter celui d’un tiers, elle avait soin de mentionner le fait à côté de la formule d’apposition de son sceau. Quia sigillum non habeo, déclare Henri de Vergy, sénéchal de Bourgogne, en 1242, sigillo matris mee usus sum[2]. Les citoyens de Périgueux font insérer en 1247 dans une charte la mention suivante : Nos etiam milites et cives Petragoricenses, quia sigilla autentica non habemus, sigillis reverendi patris episcopi Petragoricensis et Capituli presentes litteras procuravimus sigillari[3]. A la mort du possesseur d’un sceau, surtout s’il était un personnage considérable, il était de règle que la matrice de son sceau fût ensevelie avec lui ou brisée ; cet usage explique la rareté des sceaux-matrices des rois, des hauts barons et des princes ecclésiastiques. Les matrices de sceau des reines Constance (ll04-1160) et Isabelle de Hainaut (1180-1190) (pl. XIII, n° 2) ont été retrouvées dans leur tombeau. Quant à celles des rois de France elles étaient toujours brisées, et c’était le prieuré de la Saussaye, près Villejuif, qui avait le privilège