Page:Roman-Manuel de sigillographie française.djvu/27

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rition sous Philippe de Valois pour disparaître après Henri II.

De même, en cas d’absence lointaine du roi, le conseil de régence institué par lui n’usait pas du grand sceau ordinaire, mais d’un autre gravé spécialement pour la circonstance et différent du grand sceau par son type et sa légende. Pendant la croisade de saint Louis, le conseil de régence use d’un sceau sur lequel est figurée une couronne royale entourée de la légende : S’ Ludovici dei grâ. francor. reḡ. in partihus transmarinis agentis (1270). Le conseil de régence institué par Philippe le Hardi dans des circonstances presque semblables se sert d’un sceau d’un type identique avec la légende : S' Ph'i. dei grā. franc. ad regimen regni dimissū (1285).

Les personnages d’un rang inférieur ne négligeaient aucune précaution pour confirmer l’authenticité de leur sceau, pour obvier à sa perte et pour en mettre la légende d’accord avec les changements d’état qu’ils pouvaient subir dans le cours de leur vie.

Très fréquemment le revers du sceau porte l’empreinte du doigt du sigillant, quelques poils de sa barbe ou quelques-uns de ses cheveux mélangés à la cire , pour témoigner de sa présence effective, au moment où l’acte a été rédigé, et de l’approbation qu’il lui donna.

Les personnes qui avaient droit à plusieurs sceaux à cause de fiefs ou d’offices divers, possédaient des matrices de sceau variées qu’ils employaient suivant les circonstances, pour que la concordance du type et de la légende avec les titres qu’ils prenaient dans l’acte lui-même fût une preuve d’authenticité. Un des exemples à la fois les plus anciens et les plus curieux de