Plancher, Dom Morice, Dom Calmet, etc.[1], utilisent les sceaux dans une mesure très restreinte et en font graver, en général fort inexactement, quelques planches. En résumé, on passe alors à côté d’une mine précieuse sans songer à l’exploiter méthodiquement, et sans même soupçonner les richesses qu’elle renferme.
Gaignères († 1715) le premier, comprit l’importance des sceaux comme auxiliaires indispensables des études historiques. Alors que bien peu de personnes s’intéressaient à ces fragiles monuments, il avait réuni trente mille pièces scellées réparties aujourd’hui dans le fonds Clairambault, dans celui des Pièces originales du Cabinet des Titres et dans quelques autres fonds de la Bibliothèque nationale. Bien plus, il fit dessiner avec soin plus de quatre mille sceaux qu’il ne pouvait se procurer en original, sceaux généralement fort anciens, et pour la plupart aujourd’hui disparus. Ces recueils de Gaignères, quoique misérablement dépecés maintenant, sont extrêmement précieux.[2]
- ↑ DUCHESSEE (ANDRÉ). Histoire de la maison de Châtillon-sur-Marne. Paris, 1621, in-fol. — Histoire de la maison de Montmorency et Laval. Paris, 1624, in-fol. — Histoire généalogique de la maison de Vergy. Paris, 1625, in-fol. — LOBINEAU (DOM) . Histoire de Bretagne. Paris, 1707, 2 vol. in-fol. — MORICE (DOM). Mémoires pour servir à l’histoire de Bretagne. Paris. 1742-1746. 3 vol. in-fol. — BALUZE. Histoire généalogique de la maison d’Auvergne. Paris, 1708. 2 vol. in-fol. — Valbonnais. Histoire de Dauphiné et des princes qui ont porté le nom de Dauphins. Genève. 1722,2 vol. in-fol. — MONTFAUCON. Les Monuments de la Monarchie française. Paris, 1729-1733, 5 vol. in-fol — VAISSETTE (Dom). Histoire générale de Languedoc. Paris, 1730-1745. 5 vol. in-fol.
- ↑ ROMAN. Les dessins de sceaux de la collection Gaignères à la Bibliothèque nationale (Mémoire des Antiquaires de France. 1909, p. 42 à l58). Inventaire de 3.340 dessins de sceaux.
