Page:Roman-Manuel de sigillographie française.djvu/13

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE II

UTILITÉ DE L’ÉTUDE DES SCEAUX 1

La sigillographie est une des sciences auxiliaires de l'histoire les plus précieuses pour l’étude des institutions féodales, des mœurs, de l’art, du costume et des généalogies au moyen âge.

Et tout d’abord le sceau étant une preuve de l’authenticité des actes auxquels il adhère, il est indispensable de pouvoir distinguer par leurs caractères propres les sceaux faux des sceaux authentiques. Un sceau faux, apposé à un acte, constitue déjà une présomption de fausseté pour l’acte lui-même ; or comme il a existé pour les sceaux une mode qui a constamment varié au cours des siècles, comme leur ornementation, leur forme, leur dimension, leur mode d’apposition ont différé sensiblement suivant les époques, il est nécessaire d’étudier en détail ces variations, qui sont le meilleur et même l’unique moyen, si le faux est ancien, de reconnaître l’authenticité ou la fausseté du sceau lui-même.
[1]

  1. 1. Maury (Alfred). Une nouvelle science auxiliaire de l’histoire ; la sigillographie ou science des sceaux (Revue des Deux-Mondes, 15 octobre 1874). — Demay Le costume au moyen âge d’après les sceaux. Paris, 1880, in-8o.