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étaient vides. Une sorte de ramasseur de mégots se tenait près d’une colonne Moriss et semblait méditer.

Bénin fit deux ou trois tours de place. L’inquiétude naissait en lui.

— Mauvais signe ! Quand Broudier n’est pas là à l’heure, c’est qu’il ne vient pas.

Il fit encore un tour.

— Pourtant, aujourd’hui, c’est sérieux, c’est sacré !… Je n’ai que quatre heures cinq à ma montre, et il me semble bien que j’avance. Il ne doit être que quatre heures.

Il arrivait à la hauteur de la colonne Moriss, lorsque le ramasseur de mégots s’ébranla, et marcha vers lui.

Il avait une barbe blanche, et des yeux pleins d’antiquité.

Bénin s’arrêta. Le vieillard ouvrit la bouche :


Est-ce pas vous, Seigneur, qu’appellent en ces lieux,
Avant que de Phœbus le char silencieux
N’ait franchi le portail des célestes remises…