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Sans fanal, et sans armes.
Et quand toute la mer sera traversée,
Ils seront deux rois sur la rive de là-bas.


Mais il n’était plus couché, il n’était plus sur un navire.

Il s’avançait, à cheval ; entre ses jambes, les flancs de la bête respiraient ; un écuyer, porteur d’une oriflamme, le précédait en chantant :


Le héros va dormir.
Il entre dans le sommeil comme dans une forêt,
Tenant la lance qui luit, le bouclier qui sonne.
Qu’il y aura de feuillages remués, de branches cassées, d’herbe écrasée ;
Et quelles bêtes inattendues bondiront hors des buissons ?



Vers la fin de cette nuit-là, il eut un rêve. Il était, avec les copains, dans une grande