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Avec les joyeus’ je sais rire,
Avec les trist’ je sais pleurer,
Tout en m’taisant, j’sais soupirer
Avec cell’ qui n’ont rien à dire.

J’not’ leur air franc ou saint’ nitouche,
Leur genre de silence ou d’caquet,
L’sec ou l’mouillé d’leurs deux quinquets,
Comm’ l’ouvert ou l’pincé d’leur bouche.

J’examin’ cell’ qui sont heureuses
D’porter, au cou, des p’tits enfants.
L’instinct d’êt’ mèr’ suffit souvent
Pour qu’un’ fill’ devienne amoureuse.

J’suis timide avec la pimbêche,
Rapide avec cell’ qu’a du sang,
Et, toujours, les contrefaisant,
Ya pas d’danger q’j’évent’ la mèche !

J’prends leur humeur, j’flatt’ leur manie,
Ell’ chang’ d’avis, moi pareill’ment.
Je n’leur donn’, sans jamais d’gên’ment,
Q’du plaisir dans ma compagnie.