Page:Rollinat - Paysages et paysans.djvu/96

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Cont’ le sang, s’i’ veut qu’on s’unisse,
Tout’ les plus bonn’ raisons val’ rin :
I mèn’ le gars comme un taurin
Et la pucell’ comme un’ génisse.

Yen n’a pas un’ qui n’rêv’ d’un homme,
D’un qu’ell’ connaît pas, mais qu’ell’ sent ;
Pas un’ qui n’s’endorme y pensant,
Et qui n’y r’pense après son somme !

Les difficil’ sont cell’ qui s’parent,
Dans’ entre ell’, s’distraient des garçons,
Les accueill’ avec des chansons,
Comme avec des rir’ s’en séparent.

Oui ! mais aux sons d’la cornemuse,
J’batifole à leur volonté…
Et j’mets tant leur mine en gaieté
Que j’finis par la rend’ confuse.

En fait d’pucell’, viv’ l’eau dormante
La courant’ n’a pas l’temps d’songer,
Tandis que l’aut’, sans s’défiger,
Ça n’pens’ qu’au mal qui la tourmente.