Page:Rollinat - Paysages et paysans.djvu/89

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


GENDRE ET BELLE-MÈRE


 

I


Jean était un franc débonnaire,
Jovial d’allure et de ton,
Égayant toujours d’un fredon
Son dur travail de mercenaire.

Soucis réels, imaginaires,
Aucuns n’avaient mis leur bridon
À son cœur pur dont l’abandon
Était le besoin ordinaire.

Je le retrouve : lèvre amère !
Ayant dans ses yeux de mouton
Un regard de loup sans pardon…
Quelle angoisse ? quelle chimère ?
Quelle mauvaise fée a donc
Changé ce gars ? Sa belle-mère !