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À ça faut dir’ q’ya p’têt’ des causes :
Dans ceux fourmilièr’ de vivants
I’ n’ont que l’fabriqué, l’mouvant,
Jamais l’vrai ni l’posé des choses.

C’est not’ solitud’ de campagne
Qui nous donn’ not’ simplicité.
Eux, avec la foul’ pour compagne,
I’ n’apprenn’ que la vanité !

Ceux gens n’voient qu’les pavés d’leurs rues
Et q’les murailles d’leur maison.
La nature absent’ de leur vue :
L’naturel s’en va d’leur raison.

C’est c’qui fait qui n’sav’ pas r’connaître
Qu’eux aussi s’raient p’tèt’ ben miteux
S’i’ n’avaient pas eu chanc’ de naître
D’parents qu’étaient rich’ avant eux.

Leur fla-fla d’orgueil ? i’ l’ramassent
Dans l’mensong’ de la société,
Sans s’dir’ que tout’ les chos’ qui passent
Sont égal’ d’vant l’éternité.