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C’est pas l’vice, ni la fantaisie
Qui t’pouss’ à l’homm’… c’est ton destin !
J’blâm’ pas ta paillardis’ d’instinct
Pac’qu’elle est sans hypocrisie.

Ceux qui t’appell’ traînée infâme
En vérité n’ont pas raison :
L’sort a mis, comm’ dans les saisons,
Du chaud ou du froid dans les femmes.

Tout’ ceux bell’ moral’ qu’on leur flanque
Ell’ les écout’ sous condition :
Cell’ qui n’cour’ pas, c’est l’occasion
Ou la forc’ du sang qui leur manque.

Et d’ailleurs, conclut la commère :
Qu’èq’ bon jour, t’auras des champis,
Si t’en fais pas, ça s’ra tant pis :
Tu chang’rais d’amour, étant mère ! »