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Jamais las, toujours ardents,
Nous avions des baisers fauves
Tour à tour mous et mordants.
Souviens-toi de nos alcôves
Au fond des bois, dans les prés,
Sur la mousse et sur les mauves,
Quand des oiseaux diaprés
Volaient à la nuit tombante
Dans les arbres empourprés !
Mon âme est toute flambante
En songeant à nos amours :
C’est ma pensée absorbante !
Et j’en souffrirai toujours :
Car ces lèvres qui me raillent,
Hélas ! dans tous mes séjours,
Je les vois qui s’entre-bâillent !