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NUIT DE MENDIANT

Dans l’étable où, guetteuse, à son mur solitaire,
Mainte araignée ourdit son filage muet,
Le mendiant s’éveille, et s’étonne inquiet
D’un bruit dont le tumulte augmente le mystère.

C’est sourd, compact, avec des cliquetis de chaînes...
Un grand piétinement qui se rue et qui court...
Une rumeur massive où passe un souffle lourd
Comme celui du vent d’orage dans les chênes.