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Elle qui compose l'énorme,
Elle met tendresse et langueur,
Toute sa grâce et tout son cœur
Dans leur peinture et dans leur forme.

Par ces frêles colorieuses
Du ravin et du bord de l’eau
Le sol, variant son tableau,
A des profondeurs sourieuses.

Ces bonnes petites sorcières
Dont le pouvoir est si soudain
Métamorphosent en Éden
La stérilité des bruyères.

Leurs teintes si bien mariées,
D’aspects si purs, si caressants.
Sont la parure, tous les ans,
Des pauvres tombes oubliées.