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Tout le jour longés par la chèvre.
Aux crépuscules pluvieux
Ils sont l’abri mystérieux
Du lapin sauvage et du lièvre.

Comme aussi, la perdrix blessée
Les rencontrant sur son chemin
S’y blottit contre l’être humain
Qui la poursuit dans sa pensée.

Courbant sa tête plate et rase
La couleuvre guettant de haut
Attend longuement qu’un crapaud
Vienne y bomber l’herbe ou la vase.

Certains, broussailleux dans l’eau morte,
Se voient franchis par un grand loup
Faisant basculer sur son cou
Le mouton bêlant qu’il emporte.