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Égouttoirs des prés, des pacages,
Des taillis, des vignes, des champs,
Sous les buissons droits ou penchants,
Ils ont des airs de marécages.

Un peu de l'âme de la terre
Et du fantastique du soir
Y couve. Ainsi qu’en un puits noir
On y sent ramper du mystère.

Quand les soleils couchants s'y dardent,
Ils font des cloaques de sang.
Et, lorsque la lune y descend,
Des gouffres blêmes qui regardent.

Il en est où le pied s’enfonce,
De secs, de nus et de boisés ;
Les uns que la pluie a creusés
Et d’autres comblés par la ronce.