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En laissant à jamais planté
Dans ces morceaux de vanité
Le coutelas d’inanité
Qui les transperce.

Le désorienté du beau
Est rongé par l’Ennui-corbeau,
Mais il renaît de son lambeau.
Martyr vivace,
Fierté morte, esprit décadent
Que le cauchemar obsédant
Avec son hâle, avec sa dent
Gerce et crevasse.

Il est le pèlerin qui choit
Dans tous les chaos de l’effroi,
Et qu’un marasme lent et froid
Poisse et repoisse ;
Et par son œil épouvanté
Jamais plus rien n’est reflété