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Est-ce bien le cœur qui s’exhale
Avec ses vouloirs, ses projets,
Dans les regards, souffles et jets
De lueur droite et transversale ?

Ils le représentent si peu
Comme en lui-même il se comporte
Tous ces miroitements d’eau morte.
De verroterie et de feu.

Échos décevants et funèbres
De chaque apparence qui fuit,
Ils y descendent de la nuit,
Ils en soutirent des ténèbres.

Vous pouvez scruter l’œil à nu,
À la loupe comme un atome.
Vous n’y verrez qu’un vain fantôme
Qu’une ombre louche d’inconnu.